Déguster un bon café au son du ronronnement d’un chat peu avare de caresses, voilà le concept des bars à chats. Véritable phénomène de société au pays du soleil levant, cette tendance s’est exportée jusque dans la Grande Région.
Connaissez-vous la «ronronthérapie»? Le nom peut prêter à sourire, mais selon certains scientifiques, elle aurait des vertus thérapeutiques. En effet, le chat émettrait des vibrations sonores apaisantes qui sont une arme efficace contre le stress ou l’anxiété. Au Japon, les «Neko Cafés » existent depuis la fin des années 90. En japonais, «Neko» signifie «chat» et les japonais en sont persuadés, le ronronnement des félins est une thérapie efficace et qui peut rapporter gros. Au Japon, on en compte près d’une centaine sur tout le territoire. Les cadres malmenés et sur-stressés trouvent auprès de ces petits compagnons, l’apaisement et le réconfort qui leur font si cruellement défaut. Quoi de plus logique donc de prendre son thé entouré de chats. A Metz, Jean-Pascal et ses associés Mehdi et Laura ont décidé d’importer le concept jusqu’en Lorraine.
«Il y a six ans, j’étais en vacances en Thaïlande», se souvient Jean-Pascal Sellin. «A Bangkok j’ai découvert les bars à chats. C’était assez surprenant. Je voyais des gens qui faisaient la file pour pouvoir y accéder. J’ai trouvé l’idée intéressante.»
Le 8 août dernier, qui est aussi la journée internationale du chat, les trois amis voient enfin leur projet se réaliser. Depuis le lieu ne désemplit pas. «On est dans un endroit peu commun», lâche Jean-Pascal. «C’est une petite jungle, avec de la verdure, du bois, et qui correspond vraiment aux besoins des chats. L’endroit est aménagé spécialement pour eux, avec des ponts et des arbres. On est réellement chez eux, car les chats résident ici.»
On offre une seconde vie à ces animaux. Jean-Pascal Sellin, patron d’un bar à chat à Metz
Au milieu de cette jungle très artificielle, vous pourrez croiser sept chats de différentes races et surtout très curieux. Ils sont libre de circuler dans les locaux comme bon leur semble et surtout en toute liberté. Ils ont même accès à une pièce «interdite aux humains» pour leur garantir un espace calme pour pouvoir se reposer sans être en contact avec les clients. On a à peine franchi le seuil de l’établissement, qu’ils viennent à votre rencontre. Histoire de faire connaissance. De Socrate, en passant par Marave et Layonne, ils proviennent tous d’associations d’animaux ou ils ont été adoptés.